Le 10 janvier dernier, par son Assemblée générale, la Commission Nationale italienne pour l’UNESCO a démarré sa nouvelle année de travail. Cette année s’ouvre sur un moment particulièrement difficile, aussi bien pour l’histoire de notre Pays, que dans la vie de ses citoyens et citoyennes.
En effet, cette crise globale, s’appuyant sur les fragilités structurelles spécifiques à notre Pays – la grand déséquilibre entre Nord et Sud, et le manque d’infrastructures partagées, juste pour en citer quelques-unes – a pris en Italie des dimensions et des caractéristiques spécifiques – très différentes de celles des autres Pays européens – qui ont porté le Président de la République Giorgio Napolitano, dans son discours de la dernière année de son septennat, prononcé au moment des fêtes, à parler de l’existence d’une véritable « question sociale, qui doit être portée au centre de l’attention et de l’action publique ».
A côté de cette question, pendant l’Assemblée de notre Commission Nationale, j’ai souhaité poser une autre question, tout aussi cruciale: celle de la culture. Cette dernière est étroitement – et même intrinsèquement – liée à la première ; tout comme le développement économique est désormais lié, dans le monde occidental, à la croissance des consommations culturelles et des industries créatives et surtout, tout comme la cohésion sociale est liée depuis toujours au partage d’une identité culturelle commune.
La question culturelle, et la nécessité d’y trouver une solution rapide et durable, est par ailleurs ce qui motive l’existence en Italie de l’UNESCO. Elle correspond en fait à la conviction, souscrite par l’Etat italien par le Traité international de Londres du 16 novembre 1945 qui donna naissance à l’Organisation à laquelle nous appartenons, que seulement par le biais de l’éducation, de la science et de la culture il est possible d’obtenir la paix et le bienêtre de tous les êtres humains. En conséquence, aujourd’hui c’est en relançant les efforts de l’Italie dans les activités de l’UNESCO que l’on dessine également les stratégies pour un nouveau développement de la nation.
Le futur de l’Italie – du Nord au Sud – dépend aussi, voir surtout, de notre capacité à diffondre et soutenir les politiques de l’UNESCO sur le territoire; à commencer par la protection des quarante sept sites italiens inscrits sur la liste du Patrimoine de l’Humanité, en passant par la sauvegarde de notre inestimable patrimoine culturel intangible, jusqu’à la protection de la diversité des expressions culturelles, au développement du patrimoine libraire et documentaire de notre Pays et à la promotion de sa recherche scientifique. La crédibilité internationale de l’Italie dépend aussi, voir surtout, de notre capacité d’intervention dans les instances du débat culturel e politique international, à commencer par l’UNESCO.
Afin d’atteindre ces objectifs – relancer l’investissement italien dans l’éducation, la science et la culture, tout en renouvelant la crédibilité et le prestige de l’Italie à l’étranger – je sais que cette Commission nationale pourra compter, cette année plus que jamais, sur la collaboration de la Délégation permanente de l’Italie auprès de l’UNESCO et, en particulier, de son Ambassadeur, S.E. Maurizio Serra.
Je suis certain que nous réussirons à faire en sorte que l’Italie ne soit pas seulement le premier contributeur volontaire à l’Organisation en termes financiers, mais également un des ses membres les plus actifs et relevants, aussi bien dans le domaine scientifique que culturel et politique.
Prof. Giovanni Puglisi