Monsieur le Président du Conseil Exécutif,
Monsieur le Président de la Conférence générale,
Madame la Directrice générale,
Chers Collègues et Membres du Conseil Exécutif,
L’Italie souscrit pleinement au discours qui sera prononcé par la Représentante de l’Union Européenne.
Les multiples défis auxquels nous sommes tous confronté ont été déjà évoqués à plusieurs reprises au cours de ce débat et je ne les répéterai pas. Le sujet qui nous avait préoccupés tout au cours de l’année précédente se révèle encore tristement d’actualité : la sauvegarde du patrimoine culturel dans les zones de conflit et la lutte contre le trafic illicite sont une priorité et une urgence, et doivent recevoir une très forte attention de la part de la communauté internationale et surtout de la part de l’UNESCO.
Le sort de Palmyre, symbole de l’unité et de l’histoire d’un peuple, est emblématique à cet égard : le site archéologique a subi des dommages terribles et nous remercions la DG pour les informations qu’elle a voulu partager avec nous lors de la réunion du 4 avril dernier.
Mais d’autres sites culturels dans d’autres Pays – en Irak, en Libye au Yemen et ailleurs – réclament et nécessitent une action d’urgence. Une action urgente, bien entendu, qui doit se concentrer pas seulement sur la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel mais aussi sur les questions relatives aux programmes d’éducation et formation, qui représentent un outil fondamental pour combattre les extrémismes et les fondamentalismes sur la longue période.
Il s’agit néanmoins de questions stratégiques qui traversent en filigrane tous les objectifs de développement durable figurant dans l’agenda 2030, conçus pour être étroitement connectés les uns les autres et se renforcer mutuellement.
C’est dans cette perspective globale que mon Pays accorde au patrimoine culturel en péril une vraie priorité : comme l’a répété récemment le Ministre des Affaires Etrangères, l’Italie est prête à travailler avec l’UNESCO pour relever le défi de défendre les biens culturels du fléau du terrorisme – et de lutter contre le trafic illicite qui en dérive. C’est là le sens profond de l’accord signé avec l’UNESCO le 16 février 2016 pour offrir à l’organisation une aide concrète en matière de protection des biens culturels. L’Italie est pleinement engagée dans ce domaine, et nous espérons pouvoir continuer à développer cette action a tous niveaux, y compris auprès du Conseil de Sécurité pour lequel l’Italie a présenté sa candidature et nous comptons sur le soutien des Etats membres.
D’autres Pays ont déjà exprimé la volonté de jouer un rôle actif et de s’engager aux côtés de l’UNESCO selon les capacités, les expertises, les ressources de chacun. Nous sommes convaincus qu’un dialogue ouvert et un partage de bonnes pratiques entre les Etats membres est indispensable pour concerter des actions efficaces et ciblées qui puissent aider le Secrétariat dans la mise en œuvre de la résolution 38C/48 : c’est pour cela que nous saluons avec satisfaction la création d’un groupe d’amis unis pour le patrimoine.
La réunion du 4 avril nous a également confrontés à un phénomène très grave et actuel : la situation des réfugiés syriens et iraquiens – enfants et jeunes adultes – non scolarisés. Les chiffres et les pourcentages indiqués par la DG ont parlé clairement.
L’Italie compte parmi les Pays qui s’engagent chaque jour pour accueillir et sauver des vies humaines fuyant la guerre et le désespoir. Sur le plan bilatéral la coopération italienne attache une importance prioritaire à l’éducation de base des jeunes refugiés. Des programmes sont actuellement en cours au Liban et en Jordanie visant à faciliter l’accès à l’éducation pour 30.000 jeunes syriens à travers la reconstruction d’édifices scolaires.
Un exemple significatif de l’engagement de mon pays à l’égard des migrants et des refugié a été en janvier dernier l’attribution du prix international Simone de Beauvoir au Maire de Lampedusa – Giusi Nicolini – Madame la Directrice Générale était d’ailleurs présente à cette manifestation.
Monsieur le Président
L’Italie tient à renouveler son plein appui à la DG et a l’UNESCO pour les efforts accomplis en faveur du dialogue, de la paix et du respect entre les cultures.
Comme a dit le philosophe Levinas, « la paix est l’unité des pluralités. Et l’UNESCO est le lieu où ces pluralités se rencontrent : nous avons la responsabilité de travailler ensemble pour que ce pluralisme soit un pluralisme constructif.