Madame la Présidente du Conseil Exécutif,
Madame la Présidente de la Conférence générale,
Madame la Directrice générale,
Chers Collègues et Membres du Conseil Exécutif,
L’Italie s’associe pleinement au discours prononcé par Monsieur le Délégué permanent du Danemark au nom de l’Union Européenne et de ses Etats membres.
C’est pour moi un grand honneur et un plaisir de siéger pour la première fois au Conseil Exécutif de l’UNESCO en tant que Représentant de l’Italie. Le début de mon mandat coïncide avec un moment crucial de la vie de l’Organisation : mon Gouvernement entend apporter une contribution convaincue et constructive aux travaux du Conseil, comme je l’ai annoncé à la Directrice Générale lors de la présentation des lettres de créances.
Quatre sujets semblent se dégager dans le débat d’aujourd’hui : 1) la situation financière de l’Organisation, 2) le binôme Culture et Développement en tant qu’objectif du nouveau Millénaire, 3) la politique scientifique qui va prendre une importance accrue pour l’action de l’UNESCO, 4) la mise en œuvre des Conventions Culturelles qui représentent un véritable « fleuron » de l’activité de notre Organisation. J’interviendrai brièvement sur ces questions.
• Sur le BUDGET : A la veille de la Conférence Générale, nous sommes appelés à recommander un projet de programme et budget pour le prochaine exercice biennal, et cela dans un contexte budgétaire particulièrement délicat. Nous souhaitons féliciter la Directrice Générale d’avoir fait preuve à la fois d’équilibre et de réalisme dans le plan financier qu’elle vient de nous illustrer : cette restructuration – basée sur une situation de trésorerie de 507 millions de dollars – va dans la bonne direction et témoigne d’un effort réel de concentration et de rationalisation. Dans un contexte de crise généralisée l’Italie est heureuse de pouvoir maintenir sa position de cinquième contributeur au Budget ordinaire et de premier donateur extrabudgétaire et réitère son plein appui à l’UNESCO et son adhésion profonde au mandat de l’Organisation qui reste plus que jamais d’actualité.
• CULTURE et DEVELOPPEMENT : ce sujet, à savoir la prise en compte de la culture dans l’agenda du développement post-2015, retient toute l’attention du Gouvernement italien. Je représente d’ailleurs un Pays qui fait de la culture et de la promotion de ses valeurs – comme l’a déclaré à plusieurs reprises notre Président du Conseil des Ministres, un des piliers de sa politique ainsi qu’un moteur de croissance. Face au processus de mondialisation, face à l’interdépendance des marchés, il est désormais évident que si la culture a besoin de l’économie pour se développer, l’économie a également besoin de la culture pour consolider toute action qu’elle entreprend : les ressources culturelles d’un Pays peuvent stimuler le développement économique en valorisant l’identité, les traditions et les productions culturelles uniques du même pays. En même temps tout investissement nécessite d’une connaissance approfondie de la culture locale et de son territoire. La déclaration de Hangzhou a marqué un point fondamental dans ce processus.
• SCIENCES : l’Italie est satisfaite de la priorité élevée accordée aux défis sur la sécurité de l’eau et la réduction des risques des aléas liés aux océans. L’impact de la science sur la société ainsi que le renforcement des politiques scientifiques retiennent toute l’attention de mon Gouvernement, engagé dans la valorisation des synergies entre les différents Instituts de l’UNESCO présents en Italie. Ces Instituts nécessitent d’une plus grande visibilité et de travailler en étroite interdépendance entre les milieux de la recherche scientifique et ceux de la société civile, de l’économie et des décideurs.
• CONVENTIONS : Une mise en œuvre efficace des six Conventions culturelles ne peut pas se limiter aux réunions statutaires, mais doit intégrer des activités concrètes de renforcement des capacités : formation des jeunes au respect du patrimoine, éducation à la lutte contre le trafic illicite dans les situations de post-conflit, et cetera….L’ensemble normatif dont l’UNESCO dispose à ce jour lui confère une valeur ajoutée incontestable dans la famille des Nations Unies et ne peut pas être hiérarchisé.
Pour conclure, Madame la Présidente, je souhaiterais féliciter la Directrice Générale pour avoir été nommée à la tête du Conseil Consultatif scientifique pour le développement durable créé tout récemment à New York par M. Ban Ki Moon.